Le Medef : les vrais assistés du gouvernement
►Le crédit d'impôt compétitivité emploi – CICE – c'est 8,7 milliards pour les patrons en 2014 et zéro effet sur la courbe du chômage
►« Il faut finir le job » dit Jean-Christophe Cambadelis à Manuel Valls. Combien de cadeaux encore aux patrons sans contreparties ? Jusqu'à quand les Françaises et les Français seront-ils méprisés ?
►Quand on est de gauche on
fait le choix de l'humain et non du Medef. Rassemblement de tous ceux
et celles qui contestent le libéralisme pour une issue à l'austérité
Faire le bilan du CICE
Après avoir demandé́ le droit de
licencier sans justification, le recul de l'âge de la retraite et la
suppression de l’Impôt sur la fortune, le Medef obtenait du
gouvernement, en 2014, le vote du Crédit d'impôt Compétitivité Emploi -
CICE – censément pour « stimuler l'emploi et relancer
l'investissement ».
Les parlementaires du Front de gauche
dénonçaient un nouveau cadeau au patronat,. Depuis effectivement, la
courbe du chômage continuait de progresser, l'investissement de stagner…
les dividendes aux actionnaires se portent bien. Ce week-end, au
Congrès du Parti socialiste, le Premier secrétaire, Jean-Christophe
Cambadelis a déclaré, en s'adressant au Premier ministre Manuel Valls :
«Maintenant, il te faut finir le job! » Il a précisé : " Il faut
poursuivre les réformes de fond. Ce n’est pas le moment de renverser la
vapeur, ni celui de changer de conducteur."
Le CICE jackpot pour les actionnaires
Où va l'argent du CICE. La question
dérange. Peu d’entreprises osent donner les chiffres et les services de
l’État sont silencieux. Dans son rapport annuel, la Direction générale
des finances publiques indique qu'en 2014, avec le CICE, 900 000
entreprises ont récolté 8,7 milliards d'euros. Principalement les grands
groupes, comme Sanofi, La Poste, Orange, PSA, la SNCF, Auchan… en
effet, il faut faire des profits pour en bénéficier, et plus ils sont
importants, plus l'entreprise touche . Or, en 2014, Sanofi a organisé 1
800 licenciements après 4 000 en sept ans, La Poste a supprimé
l'équivalent de 6284 postes en équivalent agent, la réforme ferroviaire a
éradiqué 1500 postes et pourrait en supprimer 10000 d'ici 2020 selon
les estimations du cabinet Degest, Auchan a programmé 300 licenciements,
PSA a présenté un plan de licenciement de 3.450 personnes et fermé son
site d'Aulnay… Le CICE représente, pour les entreprises, 6 % de la
masse salariale mais ce ne sont pas les salaires qui ont augmenté.
Intérêt général nul, on continue ?
Le Ministre des Finances et des comptes
publics, Michel Sapin, a fait un premier bilan du CICE. Seuls les
chiffres l'intéressent. Alors qu'il rogne sur les salaires, les APL,
l'hôpital, les transports... il est peu avare sur le CICE : +50 % pour
2015 soit plus de 16 milliards, 2 milliards supplémentaires, votés en
2014, peuvent être dépensés en 2015, objectif 20 milliards de dépenses
annuelles en 2017. On l'a connu plus scrupuleux en ce qui concerne les
« dépenses publiques » concernant les citoyen-nes et les salarié-es…
Mais là, c'est une demande du Medef .
Quand on est de gauche on fait le choix de l'humain
Ces sommes astronomiques, offertes sans
contrepartie, seraient plus utiles pour les besoins humains tels la
santé, l'éducation, le pouvoir d'achat… Et pour trouver de l'argent,
attaquons nous à la finance et réduisons les coûts… du capital. Si on en
a le courage et la volonté, les pistes sont nombreuses. Par exemple:
►Taxer la finance
►Moduler du taux
des cotisations sociales patronales pour pénaliser les entreprises qui
cassent l’emploi, versent des bas salaires, préfèrent les profits
financiers
►Mettre en œuvre les 61 propositions avancées par la commission parlementaire contre l’évasion fiscale
► Reformer la fiscalité pour un impôt juste, utile et éthique
►Mettre à
contribution les revenus financiers des entreprises et des banques au
même taux que celui de la cotisation sociale des salariés
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